The Bling Ring de Sofia Coppola : reste plus que le bling bling...

Publié le par happy rain

De Virgin Suicides à Somewhere, mon coeur n'a cessé de battre au rythme du charme adolescent et de la vaporeuse atmosphère des films de Sofia Coppola. Même Marie Antoinette, dénigré par nombre de personnes, à cause de son soi-disant "manque de profondeur"  (mon oeil, vous êtes juste passé à côté du film...ou alors votre conception de ce qu'est la "profondeur" d'une oeuvre artistique m'échappe...) m'avait enchanté par son allure de rêve et par la subtilité avec laquelle il aborde le passage de l'insouciance à l'âge de raison. Je ne dis pas que c'est le film le plus profond que j'ai vu de ma vie, bien mal m'en garde, mais tout de même, c'est bien moins abrutissant que des films comme Very Bad Trip ou L'amour dure trois ans...Dans Marie Antoinette, l'époque n'est qu'un prétexte. Il s'agit simplement de l'histoire d'une adolescente romantique, confrontée à la laideur du monde et au caractère éphémère de la jouissance du bonheur. Et puis, bien sûr, Kirsten Dunst crêve l'écran. Elle fait de Marie Antoinette une jeune femme à laquelle on peut s'identifier, très touchante, sensible, peut-être trop rêveuse et immodérée mais jamais vulgaire ni superficielle. A mon avis, Marie Antoinette est un des plus beaux rôles de Kirsten Dunst. 


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Avec The Bling Ring, sorti cette année, tout ce que j'aimais dans le cinéma de Sofia Coppola a disparu pour laisser place au néant. La réalisatrice a beau tenter de combler ce vide par une bande son très "hype", cela ne suffit pas, au contraire, cela le rend encore plus évident. Le film tourne en rond. 

 L'histoire (inspirée de faits réels), de prime abord, était pourtant assez excitante: des enfants de riches qui n'en ont jamais assez et décident de cambrioler les maisons de stars dont la vie les fait fantasmer. Ils n'arrivent plus à s'arrêter jusqu'au jour où ils finissent par se faire coincer par la police. 

 Nous restons totalement indifférents aux personnages et à leur devenir. Seul le garçon parvient un peu à nous toucher mais il suscite malheureusement plus de pitié que de sympathie. 

Alors, oui, Sofia Coppola nous montre qu'elle sait toujours admirablement filmer, composer les plans, donner une certaine atmosphère, ici celle de la "bling bling" attitude. Nous somnolons, au rythme des plans dorés et colorés qui s'enchainent, comme les pages d'un Voici, ou d'un Gala, que nous feuilleterions sans le moindre intérêt, si ce n'est peut être, celui de nous faire la réflexion que nous nous fichons de ces gens et de leur vie superficielle. 

Pitié Sofia...renoue avec des personnages plus travaillés et plus intéressants...

 

Publié dans critique de film

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