Ciné Latino 24ème Rencontres de Toulouse 23 mars -1er avril 2012

Publié le par happy rain

En ce moment a lieu le Festival de Cinéma Latino Américain de Toulouse. Pour l'instant, j'ai pu voir deux films. Le premier a été une bonne surprise. Le second, une mauvaise...

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Je vous conseille Las Marimbas del infierno, deuxième film de Julio Hernandez Cordon, réalisateur guatémaltèque. Ce film, d'une aussi grande modestie que son auteur, raconte l'histoire d'une rencontre improbable entre trois individus que tout oppose. On rencontre d'abord un joueur de marimba, plus tout jeune, qu'un gang a dépouillé de tous ses biens, excepté son instrument de musique, qui est aussi son gagne pain. Il s'appelle Don Alfonso. N'ayant même plus de toît, il va voir son filleul Chiquilin avec son marimba, qu'il transporte tant bien que mal sur la route. Il lui demande de l'aide. Chiquilin, jeune plaisantin, lui présente Blacko, un musicien de métal. Mais, étonnament, le courant passe bien entre eux et ils vont monter un groupe avec d'autres : Las Marimbas del infierno ! Pour être original, c'est original! Et On navigue en permanence entre fiction et réalité. Les trois personnages principaux ne sont pas interprêtés par de vrais acteurs mais par des non professionnels. Ils se débrouillent pourtant très bien. Peut être que leur interprétation est facilité par le fait qu'ils jouent plus ou moins leur propre rôle. L'improvisation se sent, elle apporte une certaine spontanéité au film et créée des situations cocasses. Le sujet du film n'est pas du tout drôle en lui même. Julio Hernandez Cordon nous montre une misère sociale bien réelle. Mais, il choisit un ton assez léger pour l'aborder. Il dit qu'il a fait ce film dans l'optique de s'amuser, de se détendre un peu après son premier film, Gasolina, qui n'a pas été un projet aussi divertissant . Les personnages, tels des enfants, sont attachants. Les images, souvent belles, pourraient aussi bien être des photographies. Un très beau film, qui a d'ailleurs reçu des récompenses : le grand prix coup de coeur au festival de Toulouse en 2011 et le prix spécial du jury dans la compétition internationale à Valdivia en 2010. 

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Par contre, je me suis ennuyée à mourir devant El Notificador, un film argentin de Blas Eloy Martinez. C'est l'histoire d'un huissier de justice de 34 ans dont la vie est dictée par son travail et qui n'a pas l'air de se rendre compte de l'état alarmant dans lequel cela le met. Il est épuisé et au bord de la dépression. Il est un fantôme pour sa compagne qui menace de le quitter. Mais, honnêtement, on se demande vraiment ce qu'elle attend pour le faire! Ce personnage est totalement antipathique. Il m'a agacé tout le long du film. Il a l'air stupide. Pourquoi ne pense t-il pas à changer de travail? 1h16 qui m'ont semblé durer 2h ! Le film tourne en rond. Le personnage aussi. C'est d'une platitude incroyable. Je n'ai rien contre les films à petit budget puisque j'ai par exemple beaucoup aimé Las Marimbas del infierno. Mais, vraiment, il n'y a même pas un semblant de rythme, d'humour ou quelquonque sentiment qui viendrait nous réveiller, nous tenir éveiller...vite! un autre film pour me réconcilier avec le cinéma! 

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Publié dans critique de film

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